Les camelles de sel de Salin-de-Giraud se détachent dans le paysage camarguais comme des monts lunaires. Leurs couleurs varient en fonction des saisons, de la lumière. Elles dessinent un paysage mystérieux et poétique. Elles sont aussi les témoins de l’activité industrielle de la ville : celle de la récolte du sel, qui débuta en 1856 et n’a cessé jusqu’à aujourd’hui.
Ce paysage des salines, fruit du travail de l’homme et en ce sens paysage «architecturé», m’a toujours semblé porter en lui une dimension fantasmagorique, s’émancipant ainsi de l’activité industrielle qui lui a donné naissance. C’est avec un travail sur la couleur et la perte d’échelle que j’ai voulu évoquer cette dimension ici.